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Jacques Duclos naît le 2 octobre 1896 à Louey (Hautes-Pyrénées). Ouvrier pâtissier il est appelé pour partir à la guerre, en 1915. Déjà intéressé par les idées socialistes et syndicales, il sera comme des millions d'autres jeunes marqué par la guerre et ressentira une profonde aversion pour le système qui a conduit à cette boucherie. Il sera l'un des tous premiers adhérents de l'ARAC (Association républicaine des anciens combattants), dont les principaux dirigeants étaient Henri Barbusse et Paul Vaillant-Couturier. C'est tout naturellement qu'il milite pour l'adhésion à l'Internationale communiste et à rompre avec les pratiques de la social-démocratie. En 1919, après la 1er congrès de l'Internationale communiste, il écrit dans ses Mémoires (1) :
Et je m'étais senti d'accord avec Loriot qui, dans un article publié par l'Humanité du 3 août avait écrit : "Ce que le Parti doit dire avec force, préalablement à tout établissement d'un programme d'action qui restera sans cela oeuvre vaine, c'est qu'il est pour ou contre le bolchevisme, qui n'est que le marxisme en action, c'est-à-dire s'il est pour ou contre la révolution et la prise totale du pouvoir par le prolétariat, pour ou contre la dictature ouvrière, pour ou contre la Troisième Internationale." J'étais pour.
(1) Jacques Duclos, Mémoires, tome I (1896-1934). Le chemin que j'ai choisi, de Verdun au Parti communiste (Fayard et Livre Club Diderot)
* sur la photo Jacques Duclos est à gauche. Cliché pris au camp de Valdahon (Doubs) en 1916 avant de repartir au front. (Légende du livre cité)